Attention, attention !
Les portes du métro se sont fermées et
il n’y a pas de sortie
et pas d’arrivée
au-delà de la vacuité.
bulles …
qui naviguent …
allant au-delà des nuages …
porter un toast au champagne …
à ma mémoire …
mais surtout …
à mon arrivée à bon port …
à la maison.
Écoutez le silence.
Il y a l’énergie du vide
qui aspire lentement la vie
hors de l’environnement.
Une par une,
toutes les entités
disparaissent … et bientôt
ne laissant que notre respiration.
Il finit par cracher
et s’arrête,
juste avant
les douze coups de midi.
bourreau …
si séduisant.
je suis tombé amoureux …
je suis fasciné …
je suis obsédé …
avec la corde …
avec le néant …
avec ma mort …
( mon véritable amour … de toujours )
Je ne fais aucun reproche
à la personne qui m’a infecté,
car j’ai moi-même
participé à ce jeu délétère.
Mais cette bande d’idiots
qui ont exploité mon statut
de malade, quelle déception!
Mon dernier souffle,
mes dernières pensées …
iront à ces êtres rares
qui comptaient pour moi,
ils étaient dix à peine.
Je préfère être à Bora Bora,
être amoureux …
avec la vahiné de mes rêves :
J’ai un amour secret:
aussi mystérieux que le récif de corail,
et aussi doux que le parfum de l’huile de coco
mêlé aux fleurs de tiare.
Nous n’avons jamais parlé,
mais nous sentons instinctivement
les caresses maladroitement cachées
sous nos regards volés
et nos rires étouffés.
J’ai un amour secret …
qui ne peut être possédé.
Elle est un objet de beauté,
que l’on admire à distance
et à qui on fait l’amour en rêve.
Je ne suis pour elle qu’un point de curiosité,
et l’une des mille images s’immiscant
dans ses rituels et ses danses.
Je ne peux que la regarder fixement
admirer la sensualité de ses courbes,
de sa souplesse féline
qui m’envoûtent
et me tiennent en otage.
J’ai un amour secret:
dans mes rêves
elle est ma vahiné …
une chaude journée d’été à marseille,
sans souci …
oh là là là là là là !
il a remarqué mon regard
il a l’air en colère
il vient vers moi
il demande une cigarette
nous allons à mon hôtel
il me quitte une heure plus tard, satisfait
le lendemain, je le remarque dans la rue à nouveau
et il a toujours l’air en colère
pour certains,
une vie avec le sida est une vie gâchée
ils n’ont rien à apprendre,
et rien à contester …
et ils ont surtout engendré la haine
envers le monde et envers eux-mêmes
… ouah, quel beau mec !
oh là là là là là là !

C’est le jour d’après, et
les indiscrétions d’hier sont pardonnées,
sinon oubliées.
Après tout, nous avons tous nos démons;
nos secrets, qui nous terrifient et nous tentent
nous tous et ceux
qui se laissent aspirer dans notre vertige.
Je suis en colère.
J’ai besoin de vacances … dans un lieu exotique,
loin d’ici et
de mon stress quotidien. Je rêve de Bora Bora …
Le meilleur dans cette panne mentale
en Polynésie française est
l’inévitable suspension du temps –
la grande vague aigue-marine de gentillesse –
celle qui apaise la folie en nous
et restitue la sérénité; Prozac naturel
nous berçant dans l’éloquente indifférence:
“C’est la vie! Donc tout n’est pas si mauvais.”
jeux d’eau ;
dégel du printemps :
gouttes d’eau,
parfois en cascades …
beau à regarder.
et pourtant fascinant de voir
comment ces jeux d’eau
peuvent à la fois
donner une nouvelle vie,
et nous soutenir …
mais quelque fois aussi détruire
beaucoup de ce qui est
naturel et artificiel.

je sais ce que vous voulez,
jeune homme …
et je pourrais être prêt
à vous la donner, mais
à un prix, bien sûr …
je n’ai pas besoin
d’une esclave sexuelle;
ils sont partout.
mais …
pouvez-vous
nettoyer ma maison
et vous asseoir tranquillement
dans le salon
pendant que je peins,
ou écris de la poésie ?
à ces moments-là,
je vais vous appeler
“ Monsieur “.
j’ai grandi
dans un ménage matriarcal.
et déjà
— jeune homme —
j’ai appris à aimer les vertus
d’une femme mûre :
expérimentée,
certaine de ce qu’elle veut,
sceptique
et qui se méfie
d’engouements précipités
mais désireuse de plaire.
Comble moi, O vagin !
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